Projet de recherche NEW-FOR-C

Engagé dans la valorisation des sols dégradés en contexte d’aménagement du territoire, le département Recherche et Développement de Ginger BURGEAP coordonne un projet de recherche sur la gestion durable de sols dégradés au regard des problématiques du cycle du carbone, et des services écosystémique rendus par la valorisation de ces sols (ressource en eau, bilan énergétique ou encore biodiversité). Un suivi sur 4 ans et une approche novatrice à découvrir.

Coordonné par Ginger BURGEAP, le projet de recherche New-FOR-C, lauréat de l’APR Graine 2021 de l’ADEME, vise à évaluer le potentiel de stockage et de déstockage de carbone des sols dégradés, refonctionnalisés en vue de la production de biomasse.  
Le résultat visé est l’émergence d’une nouvelle évaluation de la gestion durable d’un site dégradé et restauré en vue de la valorisation économique d’une biomasse. Cette évaluation repose notamment sur la gestion du carbone et la capacité de stockage de ce carbone à court, moyen et long terme. L’objectif final repose sur la question « peut-on faire mieux ? » sur des sites ayant déjà une vocation de services socio-économiques, en proposant des recommandations pour une gestion durable de ces sites, recommandations qui seront issues des observations in situ, des différentes méthodes de caractérisation du carbone organique (in situ et en laboratoire), de la modélisation biophysique du fonctionnement des sites et d’un bilan coûts-bénéfices associé.

Le projet New-FOR-C est innovant car, à notre connaissance, il n’existe pas actuellement de caractérisation à l’échelle d’un écosystème de bilan carbone bénéficiant d’une vision intégrée (cinétique des échanges sol-surface-végétation-atmosphère) confrontée à une description détaillée des processus de mobilité du carbone du sol et une estimation de sa stabilité à court-moyen-long terme sur des sites dégradés.
Il s’agit in fine de fournir des outils à des gestionnaires de sites pour accompagner la définition d’un modèle économique et technique vertueux au regard du cycle du carbone (stockage et dynamique des flux), mais également d’autres services écosystémiques tels que la gestion de la ressource en eau, la régulation de la température de surface, l’évolution de la biodiversité du sol et de la surface.

Le projet New-FOR-C se déroule sur 4 ans et s’appuie sur deux écosystèmes en place sur un ancien site industriel :

  • un démonstrateur d’un taillis à très courte rotation (TTCR) développé sur un technosol construit à partir de terres excavées,
  • une ferme solaire en exploitation, implantée sur un sol en place fortement dégradé d’un point de vue fonctionnel, dont une partie fera l’objet d’une stratégie de refonctionnalisation du sol et de végétalisation adaptée.

Ces deux usages permettent un regard croisé du fonctionnement global d’un site vis-à-vis du cycle du carbone, et de l’impact environnemental (microclimat, ressource en eau, biodiversité) et constituent un véritable atout dans le contexte de l’usage raisonné de friches industrielles.
Bien qu’expérimental, un tel projet fait de ces deux sites des démonstrateurs pour le territoire et la filière bois-énergie et agrivoltaïque (non-alimentaire) en France, sur des milieux fortement contraints, en intégrant notamment un observatoire à long terme de suivi des émissions de gaz à effet de serre (Infrastructure de recherche ICOS : https://icos-france.fr/), jusqu’alors focalisé sur des sites agricoles, forestiers et prairiaux. Le projet New-FOR-C est construit autour d’un partenariat d’acteurs de la recherche fondamentale et industrielle, de sociétés d’ingénierie et d’acteurs du territoire, très complémentaires pour répondre aux différents objectifs du projet. Le consortium (Ginger BURGEAP, INRAE, VALORHIZ,AUREA AGROSCIENCES, PROVADEMSE, NORMANDIE AMENAGEMENT) bénéficiera notamment de l’expertise acquise par les équipes le constituant en matière de connaissance et refonctionnalisation des sols dégradés  et de végétalisation adaptée , de caractérisation du carbone du sol par différentes techniques analytiques, de la dynamique des fluctuations turbulentes, de la modélisation du carbone du sol couplé à la productivité d’un écosystème sous différents scénarios de gestion et de scénarios climatiques  et enfin des voies de valorisation potentielles des biomasses produites . Ce projet intègre également la filière locale de production de plantes adaptées au contexte pédoclimatique locale grâce à l’expertise d’un pépiniériste (Pépiniériste Levavasseur & Fils), engagé dans la préservation de la biodiversité en participant au développement des techniques respectueuses de l’environnement, du sol, pour la résilience des écosystèmes.

La coordination globale du projet sera assurée par Virginie MOREAUX, cheffe de projets au sein du Département R&D de Ginger BURGEAP. Titulaire d’un doctorat en bioclimatologie et physique de l’environnement, Virginie Moreaux a développé ses projets de recherche principalement à l’INRAE (Bordeaux-Nancy) sur le cycle du carbone des écosystèmes terrestres.

Contact : Virginie Moreaux, v.moreaux@groupeginger.com