Dans un objectif de garantir les performances du bâtiment vis-à-vis de la qualité de l’air intérieur, les mesures de concentrations à réception se démocratisent, elles complètent ainsi la vision jusqu’alors ciblée sur le bon fonctionnement des systèmes. Parallèlement, compte tenu de délais souvent courts entre la mise en œuvre des matériaux de construction et la livraison, de la limitation de la ventilation en cours de chantier, une surventilation des bâtiments avant l’occupation dans l’objectif de limiter l’exposition des futurs occupants aux polluants de l’air intérieur est recommandée par nombre de référentiels (certification HQE, LEED, BREEAM, WELL, méthode ECRAINS, label IntAIRieur).

La surventilation, aussi appelée flush out ou building flush, vise à accélérer le relargage des composés gazeux par les matériaux et favoriser leur évacuation à l’extérieur du bâtiment. Si le phénomène de dégazage des matériaux est a priori facilement compréhensible, peu d’études ont été menées pour évaluer son efficacité et les bonnes conditions de sa mise en œuvre.

La définition des modalités techniques de mise en œuvre de la surventilation est importante pour atteindre l’objectif fixé, mais il est essentiel de s’interroger également sur l’efficacité et la pertinence de ce procédé.

Dans ce contexte, le projet DETOX a pour objectifs i) d’identifier les bénéfices que ce procédé peut apporter, ii) d’établir les protocoles de mise en œuvre adaptés au parc immobilier français et iii) de mettre en balance les gains et les contraintes techniques et financières que cela implique.

Après avoir étudié l’efficacité en laboratoire (à l’échelle d’une chambre d’essai) et opérationnelle (à l’échelle de deux bâtiments), les différentes techniques et systèmes pouvant être déployés et les conséquences associées (coûts, impact QAI et énergétique, planning, mise en œuvre…) seront formulées.

Début/fin projet : 2019-2022